En début septembre, Versailles a écrit un chapitre inédit de son histoire. Les murs qui ont autrefois résonné des sons de la musique de la cour royale française vibrent désormais d’un nouveau rythme. Au sein de ces corridors chargés de grandeur européenne, les voix et instruments de l'Orchestre et Chœur National Saoudien ont proclamé que le Royaume s'exprime désormais dans une nouvelle langue : celle de la musique.
C'était plus qu'un concert. C'était une scène symbolique capturant l'essence d'un mouvement culturel en pleine croissance—révélant la transformation de l'Arabie Saoudite qui façonne son image à travers les cordes, les voix et les mélodies. Cette performance a marqué un moment où une nouvelle génération de musiciens saoudiens s'est présentée fièrement au monde.
Leur mission, depuis leur création en 2019, est de créer un environnement académique pour les musiciens saoudiens et de donner à l'héritage local une plateforme mondiale. La tournée des Marvels a déjà parcouru Paris, New York, Londres, Sydney, Tokyo et Mexico, avec Versailles comme un jalon dans l'un des palais les plus emblématiques d'Europe.
La tournée a établi un pont entre la musique saoudienne et les publics mondiaux en adaptant les performances à chaque culture. À Londres, la chanson traditionnelle "Addayt fi Marqab" a été fusionnée avec un medley d'Adele. À New York, le classique de Frank Sinatra "Fly Me to the Moon" a été réimaginé avec des rythmes orientaux.
À Versailles, lors d'une performance de 90 minutes, l'orchestre a mélangé la musique traditionnelle et contemporaine saoudienne avec des danses folkloriques. Le point culminant a été une performance conjointe avec l'Orchestre de l'Opéra Royal, dirigée par le maestro égyptien Hany Farhat, le premier Arabe à diriger cet orchestre français.
Ce qui rend ce projet remarquable, c'est non seulement sa fondation académique, mais aussi la diversité de ses membres. Plus de 100 musiciens, chacun avec des parcours uniques, se rassemblent pour créer un son unifié. Certains ont quitté des carrières totalement différentes pour suivre leur passion pour la musique.
Leurs goûts musicaux sont tout aussi variés. Nawaf Al-Jizani, le membre le plus jeune, aime la musique classique, tandis que d'autres préfèrent des styles différents. En coulisses, chaque musicien apporte une humeur et un style distincts, mais une fois sur scène, ces différences se fondent en une seule voix partagée.
Les musiciens n'ont pas choisi la voie facile de jouer uniquement des classiques occidentaux. Ils ont mis la musique saoudienne au cœur de leur répertoire, interprétant des chansons d'icônes comme Mohammed Abdu et Talal Maddah. Le joueur de qanun Yazid Al-Aidi a déclaré : "La musique saoudienne porte en elle dignité, majesté et solennité."
Ce projet préserve cette essence tout en la plaçant dans un cadre classique, permettant au monde d'entendre la musique saoudienne comme les Saoudiens l'entendent. Ils construisent une fondation solide pour un avenir où les musiciens peuvent vivre avec dignité.
Lors du concert à Versailles, le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr bin Abdullah bin Farhan, a déclaré que "la culture est une force motrice du développement durable." La présence de l'Orchestre et Chœur National Saoudien à Versailles n'était pas qu'une performance, mais une annonce symbolique que l'Arabie Saoudite écrit son histoire culturelle avec la voix de ses enfants.
Chaque note témoigne de la transformation d'une société qui s'ouvre à l'avenir sans abandonner ses racines. Lorsque plus de 100 musiciens fusionnent en une seule voix, les frontières entre l'individuel et le collectif s'estompent, capturant l'essence même de la vision de l'Arabie Saoudite.
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