Désormais sous la bannière inMusic, Moog dévoile son quatrième synthétiseur polyphonique, le Muse. Après le prestigieux Moog One, découvrons comment le Muse se positionne sur le marché des synthétiseurs. L’histoire des fabricants de synthétiseurs analogiques américains est tumultueuse, marquée par des acquisitions et des bouleversements.
Les récents changements dans l’industrie, comme le rachat de Moog Music par inMusic en 2023, montrent une dynamique en évolution. Ce rachat a entraîné des remaniements au sein de l’entreprise, avec l’arrêt de certains produits. Toutefois, en février 2024, un nouveau synthétiseur blanc a fait son apparition lors du Superbowl, suscitant curiosité et excitation.
Ce synthétiseur, bientôt révélé sous le nom de Muse, se veut polyphonique analogique, héritier des célèbres Voyager et Moog One. Après un an d’attente, les passionnés peuvent enfin découvrir cet instrument prometteur.
Le Muse se distingue par une construction exemplaire, de l’emballage aux potentiomètres. Moog a toujours mis un point d’honneur à soigner l'emballage de ses synthétiseurs premium. Le déballage du Muse révèle un instrument en métal, avec des flancs en bois et une interface riche en commandes.
Mesurant 99 × 42 × 11 cm et pesant 14,6 kg, le Muse est plus facile à transporter que le Moog One. La qualité de fabrication est irréprochable, tant au niveau des finitions que de la fluidité des commandes, rendant l’expérience utilisateur agréable.
L’interface du Muse est bien pensée, organisée par modules, facilitant la navigation. Un écran OLED monochrome et des boutons contextuels permettent une utilisation intuitive. Les touches de fonctions, telles que transposition d’octave et tap tempo, ajoutent à cette ergonomie réfléchie.
Le manuel, à la fois didactique et accessible, complète cette expérience utilisateur. Malgré un clavier sensible à la vélocité, l'absence de pression polyphonique pourrait décevoir certains utilisateurs.
Le Muse est un synthétiseur analogique bitimbral et polyphonique à 8 voix. Bien que sa mémoire interne offre 256 programmes, certains utilisateurs peuvent trouver cela limité pour des performances en direct. Le temps de mise en route est également un point à améliorer, bien que le son soit globalement satisfaisant.
Les sons d’usine, bien que variés, laissent parfois un goût d'inachevé. Cependant, grâce à des banques de programmes partagées, les utilisateurs peuvent rapidement créer des sons personnalisés, allant des basses puissantes aux nappes planantes.
Le Muse propose une matrice de modulation robuste, permettant d’assigner divers contrôleurs physiques à de nombreux paramètres. Les possibilités de modulation sont vastes, avec des LFO, enveloppes et options de routage flexibles. Cela permet une personnalisation poussée des sons.
En termes d'effets, le Muse intègre un délai numérique stéréo, bien que limité à un seul effet global. Néanmoins, il reste efficace pour enrichir le son. Les arpèges et séquences, bien que partagés entre les timbres, ajoutent une dimension rythmique intéressante.
En somme, le Muse de Moog représente une avancée dans le domaine des synthétiseurs analogiques. Avec son design soigné, son ergonomie réfléchie et ses capacités sonores, il saura séduire les musiciens. Cependant, quelques limitations, notamment en termes de mémoire et d'effets, pourraient inciter certains à réfléchir avant d'investir. Le Muse est sans conteste un ajout précieux à la famille Moog.
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