Dans ce tutoriel, je décortique le processus complet de mixage d'une piste de house que j'ai récemment réalisée. En particulier, j'ai utilisé la suite Ozone 11 d'iZotope et quelques plugins BABY Audio pour les effets d'envoi et pour ajouter du piquant. Tous les plugins mentionnés dans cet article sont disponibles en location-vente.
Il y a plus à iZotope Ozone que ce que l'on voit à première vue. J'ai toujours considéré la suite comme un guichet unique pour le mastering, mais quand on m'a défié de mixer une chanson avec ses plugins, je me suis dit, "Pourquoi pas ?" Mixer avec Ozone ne semble pas si controversé, même si la suite Neutron d'iZotope est le choix le plus évident. En tant que fan de tout ce qui peut servir à plus d'un usage, j'applaudis l'idée ; Ozone 11 n'est pas seulement un monstre en matière de mastering, mais il est aussi plus que convenable pour les tâches de mixage, à la fois pour les tâches courantes et pour des besoins plus spécialisés.
Avec tout cela en place, il y a trois objectifs principaux que je poursuis dans chaque mix pour transformer une chanson en quelque chose de vraiment poli : la séparation, la cohésion et le mouvement. Nous plongerons dans chacun de ces aspects plus en détail ci-dessous, mais d'abord, jetons un coup d'œil global au mixage.
Je veux que chaque piste brille dans le mix. Cela ne signifie pas que toutes les pistes doivent être aussi fortes, mais elles doivent toutes avoir leur place—certaines en avant-plan, d'autres en arrière-plan, et d'autres sur les côtés et au milieu. Et dans les très bons mixes, certaines pistes ont une emphase variable tout au long de la chanson.
Pour la caisse claire, j'ai utilisé l'Ozone Imager pour renforcer les médiums inférieurs de 100 Hz à 1,5 kHz, créant un champ stéréo artificiel qui rend la caisse claire plus pleine. L'utilisation d'images stéréo est quelque peu controversée, car elle peut entraîner des problèmes de phase et d'autres artefacts indésirables. Cependant, je n'ai pas touché aux subs, et l'Ozone Imager est assez doux avec le matériel dans mon expérience.
Similairement à la caisse claire, j'ai utilisé l'Imager et la Dynamique sur la basse, renforçant tout au-dessus de 200 Hz pour ajouter de la présence et de la clarté en étalant la texture des médiums inférieurs dans le champ stéréo. De plus, j'ai ajouté une instance de l'Ozone Exciter pour obtenir une saturation subtile, mettant en avant le corps du son.
Avec un kick, des claques et deux charleys, il y avait deux boucles de batterie, une boucle de batterie et de basse, et une boucle de congas. Les premières se démarquaient bien dans le mix et étaient légèrement placées à gauche. Au contraire, les dernières semblaient un peu étouffées et anonymes, donc je les ai compressées pour leur donner moins de variation dynamique et devenir plus "percutantes", même si elles sont censées être assez en retrait dans le mix.
Le deuxième objectif est la "cohésion"—l'opposé de la séparation—qui lie tout ensemble.
La caisse claire, qui dans cette chanson agit comme la caisse claire, devait mieux fusionner avec le reste des sons percussifs. J'ai envoyé cette piste vers un bus avec une instance de Crystalline, et ajusté le niveau d'envoi pour entendre à peine l'effet dans le contexte du mix. Cela a créé une sensation de liant sans que la caisse claire ne sonne humide.
Dans cette chanson, la mélodie principale se compose d'une série de pincements de clés minimalistes, divisés en canaux gauche et droit avec un traitement de hauteur (fait en production) pour les agrandir. Pour étendre la présence de ces dernières, je les ai routées vers un auxiliaire, à nouveau composé d'une instance de Crystalline de BABY Audio, rendant les clés plus naturellement liées au reste du mix.
J'ai élargi la chaîne de plugins du bus master avec une série de plugins visant à lier les pistes en un tout cohérent.
Le troisième et dernier objectif est de créer du mouvement dans le mix à travers l'automatisation et la compression latérale.
Sur le bus de mixage, j'automatise le niveau d'environ 1 dB avant le drop, créant des changements dynamiques. C'est un truc classique qui donne plus d'impact au drop ou au refrain. À mi-chemin de la chanson, il y a une variation où la plupart des fréquences de basse sont coupées. J'ai automatisé la panoramique pour que la boucle de bongos passe d'une légère panoramique à droite à une panoramique dure à gauche.
J'ai inséré des instances de Transit de BABY Audio sur le bus d'instruments et le bus de mixage. Sur certaines d'entre elles, j'ai créé une combinaison de retards et de réverbérations et les ai automatisées pour qu'elles entrent et sortent du paysage sonore afin de créer de l'intérêt et de la saveur.
En plus des transitions, j'ai également ajouté des effets de montée et de descente, tels que des balayages de bruit blanc et des sons de laser—tout cela dans le plugin, sans besoin de synthétiseurs ou d'échantillons supplémentaires. C'est pourquoi j'adore Transit ; vous pouvez faire bouger la chanson de manière surprenante juste en utilisant les presets intégrés, et lorsque vous commencez à ajuster, c'est comme ouvrir la boîte de Pandore.
En conclusion, en atteignant ces objectifs, j'ai pu faire du mixage une expérience enrichissante. Les plugins modernes m'ont permis d'explorer des techniques innovantes sans craindre les artefacts indésirables. Alors, je vous recommande vivement d'essayer certains de ces plugins (ils ont des essais gratuits) et de voir comment ils peuvent améliorer votre son. Cependant, veuillez noter que simplement insérer des plugins sur un mix déséquilibré et exagérer les paramètres est un moyen sûr d'être déçu. Donc, verrouillez vos niveaux et ajustez avec intention, et des trésors commenceront à apparaître autour de vos chansons. Bon mixage !
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